Le saviez-vous ?
S'il existe le club des 27 recensant les artistes morts à 27 ans, une autre "malédiction" plus ancienne exista : celle de la neuvième symphonie.
Elle commença par Beethoven qui mourut après avoir composé sa neuvième symphonie.
Plusieurs compositeurs décédèrent également après avoir écrit leur 9e symphonie : Schubert, Dvorák, Bruckner et Mahler.
Les compositeurs superstitieux, comme Mahler, tentèrent d'ailleurs de conjurer le sort en nommant différemment leur neuvième symphonie.
La malédiction de la neuvième symphonie vient punir tout compositeur imprudent qui, depuis Beethoven, ose approcher de près ou de loin le terrible chiffre neuf.
Et il faudra attendre 1953 et Dmitri Chostakovitch pour enfin briser le maléfice avec une très attendue dixième symphonie. Un peu tard certes, car dans les rangs des compositeurs, c’est une véritable hécatombe qui a eu lieu.
1. Ludwig Van Beethoven (1770 – 1827)
2. Antonin Dvorak (1841 – 1904)
3. Franz Schubert (1797 – 1828)
4. Gustav Mahler (1860 – 1911)
5. Anton Bruckner (1824 – 1896)
6. Kurt Atterberg (1887 – 1974)
7. Ralph Vaughan Williams (1872 – 1958)
8. Egon Wellesz (1885 – 1974)
9. … : on va pas se porter la poisse !!
10. Peter Mennin (1923 – 1983)
11. Alfred Schnittke (1934 – 1998)
Qui sera le prochain ?
Avouez-vous que c'est troublant tout ça !
Des contre-exemples existent cependant, comme Glenn Branca, Hans Werner Henze (dix symphonies), Edmund Rubbra, Robert Simpson (onze), George Lloyd, Heitor Villa-Lobos et Darius Milhaud (douze), Dmitri Chostakovitch (quinze), Allan Pettersson (dix-sept), Nikolaï Miaskovski (vingt-sept), Havergal Brian (trente-deux), Alan Hovhaness (soixante-sept) et Leif Segerstam (cent soixante-et-onze, série en cours). Les Neuvièmes de Henze et Rubbra sont toutes deux des symphonies chorales, comme celle de Beethoven.
Mozart (avec jusqu'à soixante-huit symphonies, la dernière portant le numéro 41) et Haydn (avec cent six symphonies) ne sont pas concernés par un décompte ; en effet Beethoven transforma et étendit tant la forme symphonique que ce n'est qu'après lui que la composition d'une symphonie devint une entreprise difficile et de longue haleine, comme en témoignent les difficultés qu'eut Brahms à commencer et à terminer sa Symphonie n° 1 en ut mineur (1862–1878) – surnommée, malgré tout, la « Dixième Symphonie de Beethoven ».